Une exposition tout en subtilité
Lampes, murs graphiques et autres éléments industriels parsèment l’imaginaire de l’artiste. À la façon « Cherche et trouve », de subtils éléments ont été ajoutés à l’espace du Lobe. Saleté dans une prise d’électricité, un doigt sous un calorifère, les visiteurs devront garder les yeux grands ouverts pour ne rien manquer. « Je travaille beaucoup avec les nouvelles technologies et l’animation en particulier. Avec Les pas perdus, j’ai voulu donner l’impression de créer un espace éphémère et imaginatif qui va plus loin dans l’exploration de son espace. Un espace qui est en fait en pleine expansion », explique Frances Adair Mckenzie.
Bien que les détails soient des plus complexes, la conception de l’exposition s’est déroulée sur un court laps de temps d’un mois, au rythme effréné de douze heures de travail en studio par jour.
Exposition collective
Les pas perdus s’inscrit dans l’exposition Trop de réalité du commissaire Hugo Nadeau, un corpus qui regroupera d’ici la fin de l’été cinq expositions distinctes et qui se concubinent à la perfection. Le concept, imaginé par M. Nadeau, favorise la création sans intermédiaire et invite les artistes à réfléchir en même temps que le commissaire quant au processus créatif lui-même. Des appels de dossiers ont été lancés, et c’est grâce à sa liberté d’expression, et sa minutie sans équivoque que la candidature de Mme Adair Mckenzie a été retenue.
Inspiration saguenéenne
Artiste multimédia accomplie combinant les genres et les technologies et ancienne participante de l’émission artistique Les Contemporains, Frances Adair Mckenzie est originaire de la Colombie-Britannique, mais vit et travaille à Montréal. Sa résidence au Lobe était pour elle sa première expérience au Saguenay–Lac-Saint-Jean, et elle affirme même que la région lui aurait largement servi d’inspiration.
« D’où je viens, les gens sont tristes et ils ne comprennent pas ce que c’est que de faire de l’art. À Chicoutimi, j’ai eu l’impression que l’art faisait partie intégrante de votre culture. Chaque rencontre et chaque discussion étaient teintées d’un intérêt marqué envers les arts et la conception au sens large. J’ai adoré », témoigne la jeune femme.
Outre le dépaysement, Frances s’est aussi retrouvée forcée d’évoluer principalement en français, soit sa langue seconde. « À Montréal, la plupart de mes amis sont anglophones. Donc, en venant au Saguenay, je me suis fait un devoir de répondre à chacun de mes courriels en français et à m’intégrer à la population du mieux que je le pouvais. Vraiment, j’ai vécu une magnifique expérience et je compte bien y retourner bientôt », termine Mme Adair Mckenzie.
Les pas perdus sera présentée du mardi au vendredi au Lobe de Chicoutimi, situé au 114, rue Bossé. ⬤
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